mardi 23 janvier 2018

Halte aux mal rasés et aux barbus !

Est-ce une vulgaire mode ou le symptôme d’une France plus relâchée que jamais ? J’ai bien peur que ce soit la marque d’un pays qui se tient de moins en moins bien, qui se laisse aller, qui n’est plus du tout lui-même. Un pays qui ne sait plus comment se distinguer, qui donne au monde une image dégradée, disons franchement « abâtardie ». Oui, j’ose cet adjectif, bien que dans une France métissée (de sang mêlé), pluriethnique et cosmopolite, il soit très connoté, c’est-à-dire dangereux à employer, même pour un citoyen décomplexé (libéré de ses complexes, de ses inhibitions), comme je le suis, avec l’âge et l’envie de ne pas me laisser enfermer dans un « politiquement correct » qui a fait son temps, qui n’a plus cours, qui n’intimide plus personne.

Ah ! Je m’aperçois que je n’ai pas encore réussi à caser cet autre adjectif susceptible de fâcher : multiculturel. Ce sera pour après, ou pour jamais, parce que « la France est un pays aux racines chrétiennes avec une culture et des mœurs en rapport avec ses origines et son histoire. » Certes, elle est un pays ouvert, accueillant, tolérant envers ceux qui désireraient y vivre en bonne intelligence avec les FRANÇAIS de souche (autrement dit avec NOUS : les Autochtones, les aborigènes, les Indigènes de France). Mais ceux qui s’aviseraient de ne pas respecter notre mode de vie, et qui tenteraient d’imposer leurs lois et leur conception de la société, doivent savoir que chez nous, il n’y a qu’une seule culture : la culture FRANÇAISE. Et cette allégation n’est pas négociable, elle est inscrite dans le marbre de notre mémoire.
En clair, ces évidences-là ne se discutent pas : c’est à prendre ou à laisser, et tchao les contestataires qui voudraient mettre en cause l’ordre établi. Ben oui ! un Français digne de ce nom n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Et surtout pas un Vendéen dont les ancêtres se sont révoltés en 1793 pour défendre leur liberté et continuer à vivre en paix.

Vous vous souvenez peut-être qu’en 1789, ce fut la Révolution en France. Mais vous ignorez sûrement qu’en 1793, une insurrection paysanne se produisit dans l’Ouest de notre pays, qui toucha non seulement le département de la Vendée, mais toute une contrée : un territoire (voir cartes ci-dessous) qui prit le nom de Vendée Militaire. 

La Vendée Militaire dans l’Ouest 



Le territoire de la Vendée Militaire
La Vendée Militaire est le nom attribué à la Vendée insurgée en 1793, « la Vendée des Guerres de Vendée » en somme (d’où son nom de Militaire). Ce vaste territoire (en jaune sur la carte ci-dessous) se trouve à cheval sur quatre départements : le sud-ouest du Maine-et-Loire et le sud de la Loire-Atlantique (délimités par la Loire), le nord-ouest des Deux-Sèvres autour de Bressuire et Mauléon, et les 2/3 nord du département de la Vendée couvert par le Bocage.

Pour plus de détails, voir : 

Pourquoi un tel soulèvement ? Parce que les Vendéens, qui désiraient continuer à vivre en paix, selon leurs croyances et leurs coutumes, en ont été empêchés par les décisions infâmes, prises par ces messieurs les révolutionnaires qui avaient pris le pouvoir en 1989. Plus précisément, cela s’est passé sous le régime de la Convention, en 1793. Une bande de Conventionnels réunis en Comité de salut public s’est mis en tête de « mater » les Blancs (les Vendéens insurgés) qui avaient le tort d’aimer Dieu et de respecter le roi. Non seulement on leur a envoyé les Bleus (les soldats de l’armée républicaine) pour les forcer à obéir aux ordres, mais on les a poussés à la révolte, et donc à livrer bataille. Ainsi eut lieu une guerre civile. Sauf que les choses se passèrent très mal pour les Vendéens, des paysans de nature pacifique guère habitués à se battre, qui ne purent résister longtemps face à une Armée ayant à leur tête des fanatiques devenus enragés.

Bilan général : plusieurs centaines de milliers morts*, surtout chez NOUS, puisque le combat fut démesuré et les vaincus impitoyablement châtiés. C’est bien simple, cela a si mal tourné que toute une population a été exterminée et tout un pays a été anéanti. La Vendée a quasiment été rayée de la carte, et ses habitants presque tous éliminés. On appelle ça comment ? Une épuration ethnique. Aujourd’hui, il y a des noms plus graves pour définir ces atrocités : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide… À vous de choisir, moi, mon idée est faite, et mon devoir est moins de venger mes ancêtres que de raviver une mémoire sacrée.
Si je suis encore là pour vous en parler, je le dois à mon arrière-arrière-arrière-grand-père maternel qui a miraculeusement survécu après s’est courageusement battu. Blessé lors de la bataille de Luçon en août 1793, il s’en est sorti grâce à son courage, et à Dieu. Bien que borgne et estropié, il a pu retourner dans sa ferme, parmi les siens, du moins ceux qui subsistèrent.
* Difficile de donner des chiffres fiables et précis. On parle de 300 000 morts, dont 250 000 chez les paysans insurgés et 50 000 dans les rangs des soldats républicains. Le territoire en guerre, d’une superficie d’environ 10 000 km2, comptait quelque 750 000 habitants. Chez les Vendéens, le nombre de morts (ou disparus) correspond donc à 25 morts par km2. Sauf erreur de ma part, dans la France d’aujourd’hui, 67 millions d’habitants, cela équivaudrait à plus de 2 200 morts par km2QUEL MASSACRE !
Vous n’en revenez pas ? Moi non plus. Vous comprenez mieux pourquoi je me mets en colère aujourd’hui en voyant la France s’abandonner à elle-même. Évidemment, il y a un monde entre ce qui est arrivé aux héroïques Vendéens, et mon coup de gueule qui a pour point de départ « une affaire de barbus et de mal rasés ». Mais cette affaire est symptomatique d’une dérive de notre pays. Oh ! je ne suis pas un Jean-Baptiste prêchant dans le désert pour annoncer « la » bonne nouvelle (la venue de Jésus). Je suis un Français sincère qui alerte ses concitoyens, et je crois savoir qu’ils sont nombreux à penser comme moi, car ils ont la France dans le sang. Il se trouve que moi, en plus, j’ai la Vendée qui coule dans mes veines (département français, la Vendée est d’abord une rivière et un affluent du fleuve côtier la Sèvre niortaise). Cela étant, j’ai bien en tête la phrase de l’écrivain Romain Gary : « Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines. » Qu’est-ce que nous dit Gary avec ce « cri du cœur » ? Il nous dit qu’il est encore plus français que les Français… de même que je vous dis : « Je n’ai que du sang vendéen en moi, mais c’est la France qui coule dans mes veines et que je porte dans mon cœur. »
Et c’est au nom de cette proclamation que je m’autorise à tenir le discours que je tiens. Que je me permets de vous faire la leçon en partant d’une simple constatation : « Je suis un Français de souche, un Vendéen pur jus, franco de port et d’emballage, net et sans bavures. »
Je ne suis pas en train de me justifier, je ne fais que vous expliquer une réalité qui vous échappe, que vous ne pouvez pas voir ou que vous ne voulez pas comprendre. Libre à vous de nier la vérité, j’ai (toute) ma raison pour moi, et mon patronyme en fait foi.

Quand même, quand même ! Parler d’une « France métissée (de sang mêlé), pluriethnique et cosmopolite », c’est déjà douteux, alors – vous pensez ! – oser écrire « abâtardie », aux yeux des ultra-gauchistes de SOS Racisme, du MRAP ou de la Licra (se reporter à Wikipédia pour en savoir plus sur ces « very tendentious websites »), cela frôle la xénophobie, la discrimination, la ségrégation, l’apartheid.
Oui, « abâtardi » est un qualificatif violent, et pas que d’un point de vue génétique, mais aussi sur le plan religieux, social, voire sociologique, où l’on fait une distinction entre enfants légitimes et enfants naturels. Car, « abâtardi », ça veut dire quoi ? Dans mon dictionnaire, j’ai cette définition : « Qui a perdu ses qualités originelles. » Exemple : Une race abâtardie, une langue abâtardie. De nos jours, autant le second exemple est admis, autant le premier est banni, à cause du mot « race », qui a disparu de la circulation (disons que les gendarmes du langage l’empêchent de circuler, moins au nom du « politically correct » que par une politisation outrancière et malsaine de la liberté d’expression).


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Bon, je crois que je me suis beaucoup écarté de mon sujet qui était : le rasage et la barbe. Comme quoi, de fil en aiguille, l’on peut divaguer sans fin, jusqu’à y perdre son latin.
On retiendra donc ceci de mes élucubrations : ces mal rasés, ces barbus, ces poilus de la gueule, je les vois d’un très mauvais œil et je les trouve affreux, sales et répugnants. C’est si beau et si attirant un homme frais rasé, surtout quand il sent bon. Un homme rasé de près, c’est le contraire d’un porc. [Sauf qu’un porc, ça ne se balance pas dans le port, car tout est bon dans le cochon. En revanche, il n’y a rien de plus fripouille qu’une andouille, et rien de plus bête qu’une chatte en folie : ça couine et ça griffe, même un petit oiseau.] Quant à la femme à barbe, on en voit peu, et c’est bien dommage. Même les cirques n’en font plus une attraction. En revanche, à la télévision ou sur Internet, on exhibe toujours de « grosses personnes », sous prétexte de lutter contre l’obésité. N’est-ce pas le pire des abâtardissements ou de la dégénérescence ? Et là, la distinction entre les races ou les espèces n’a pas lieu d’être : ces gens qui souffrent d’une surcharge pondérable sont tous à plaindre. On ne peut rien faire pour eux, sinon les inviter à moins manger et à mieux se tenir à table, comme disait Coluche en parlant des Restos du cœur.

Tout ce qui précède, cette belle et haute réflexion sur le mauvais état de notre société (où l’État a sa part plus encore que la société qu’il est censé « orchestrer » et qu’il désorganise souvent par ses incompétences et sa lâcheté), ne me correspond pas vraiment puisque je suis le plus tolérant des intransigeants.
Je ne sais plus trop pourquoi je me suis lancé dans un sujet pareil. Je crois me souvenir que je peinais à écrire un roman. Comme l’inspiration me vient souvent en me rasant, je suis allé me poster devant mon armoire de toilette. Et là, avec ma barbe de trois jours et demi, je me suis trouvé si laid que j’ai failli m’évanouir. J’ai saisi in extremis mon vaporisateur d’eau de Cologne et je me suis aspergé la poitrine (j’étais torse nu, les tétons saillants, comme un gland). En m’attardant sur mes pectoraux, je me suis dit : « T’as sacrément maigri, mon vieux (né en 1946, vous imaginez le tableau !), on dirait un échalas. » Et c’est ainsi que j’ai torché cet article insensé qui aurait pu me valoir des ennuis si je m’étais aventuré à le publier in extenso. Heureusement, Madame Anastasie, qui passait par là, m’a coupé le sifflet sans toucher au reste. Vive Tata « l’autocensureuse » ! À bas le vélocipède ! Tant que Rouletabille roulera sa caisse, le journalisme vaincra, quitte à se faire virer manu militari par des contestataires au bras long, bien introduit dans le milieu, et agissant par-derrière. Si vous ne trouvez pas ça drôle, c’est que vous êtes bouchés…


Jean-Pierre Raison
ecrivaindenantes.blogspot.com/
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