lundi 5 janvier 2015

« UNE BONNE GUERRE MONDIALE » ou « UN BON DICTATEUR FRANÇAIS » ?

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2015 à toutes et à tous.

Profitez bien de la vie dans ce beau pays naguère appelé France ! 
Profitez bien de cette liberté égalitaire et fraternisante 
qui forme la devise nationale de notre république !

Vous la trouvez comment votre république ? Super sans plomb ? En manque d’octane  ? Trop riche en éthanol ?
Moi, je ne vous dirai pas ce que j’en pense. J’ai déjà eu droit à un contrôle fiscal, et à une convocation au commissariat central. 
Le contrôle fiscal, c’était au milieu des années 80, quand j’émargeais à l’ANPE pour bénéficier de l’allocation spécifique de solidarité (l’ASS, à ne pas confondre avec la « SS » qui, dans les années 40, raflait tout et ne donnait jamais rien, sauf un ticket aller pour les camps de la mort. 

La convocation, c’est tout récent. Mes voisins du dessus ont déposé plainte contre moi parce que je leur reprochais d’être trop bruyants et de m’empêcher d’écrire. Vous vous rendez compte ? Ils portaient atteinte à la tranquillité d’un écrivain en train d’accomplir son œuvre, et c’est moi qui me suis fait gauler. J’ai frôlé la garde à vue pour ça ! J’ai été cuisiné pendant plus de trois heures par un officier de police judiciaire qui croyait avoir affaire à un poujadiste. Pas un djihadiste, un poujadiste. Vous savez ce que c’est un poujadiste ? Non, vous ne vous souvenez pas de ça ? En deux mots, un poujadiste, c’était un partisan de Pierre Poujade. Là, permettez-moi de faire appel à Wikipedia :
Pierre Poujade est un homme politique et leader syndical français, né le 1er décembre 1920 à Saint-Céré (Lot), et mort le 27 août 2003 à La Bastide-l’Évêque (Aveyron). Il a donné son nom au poujadisme, un mouvement qui réclame la défense des commerçants et artisans et condamne l’inefficacité du parlementarisme tel qu’il était pratiqué dans la Ve République. Le poujadisme peut surtout se définir comme une rébellion sectorielle érigée en vision du monde puisant dans le répertoire de la révolte contre les « gros », le fisc, les notables et le rejet des intellectuels au nom du « bon sens », des « petites gens ». [Voir la suite dans Wikipedia.]
Dans un certain sens, l’homme auquel je vais faire allusion, pourrait être assimilé à un héritier de Pierre Poujade, à cette différence près quil est à la tête d’aucun mouvement, vu quil est plus un pamphlétaire quun activiste, encore que…
Sa vision à lui de la république daujourd’hui, la voici :
« Une république en pleine décomposition qui sent de plus en plus le moisi, le faisandé, le pourri ; une république où tout sachète, même les saloperies les plus gratuites, et où les vendus qui fleurissent sur les tas de fumier ont pignon sur rue. »
Ce cher homme sappelle Jean-Célestin Duclavier (alias Célesdu), et cette citation est extraite de son pamphlet intitulé « Aux armes citoyens ! » en vente sous le manteau… jusquà épuisement du stock.

Sans adhérer totalement aux idées du dénommé « Célestin dudu la praline » (son pamphlet nest pas cucul, au contraire, c’est du brutal, ça flingue et ça cartonne à tous les étages). Oui mon neveu, tonton Jean-Célestin en a sous le chapeau et dans la culotte. Sa praline dégage un parfum de terre brûlée, elle nettoie tout sur son passage et va droit au but. Une praline qui me rappelle les coups francs du footballeur brésilien Roberto Carlos, un boulet de canon en mesure de déchiqueter une compagnie de gardes républicains.

Ce qui me ramène à la république sus-évoquée, avec cette question que je voudrais soumettre à votre sagacité :
« Par les temps impossibles que nous traversons, et pour se sortir de ce marasme généralisé dans lequel nous baignons, si vous aviez à choisir entre une bonne guerre mondiale et un bon dictateur français, que préféreriez-vous ? »
• La question pourrait s’adresser à des lycéens candidats au baccalauréat, tout en les sachant parfaitement incapables d’y répondre vu leur très faible niveau scolaire.
• Elle pourrait également faire partie des épreuves du concours d’entrée à l’École nationale d’administration (la glorieuse ENA), mais pour les postulants, le seul fait de vouloir intégrer cette « grandissime école », qui a déjà déformé tant de bons esprits, dénote un manque de jugement rédhibitoire qui les disqualifie d’emblée (ici, en plus d’un superbe pléonasme, nous avons volontairement adopté une tournure langagière propre aux énarques, pour bien montrer leur inaptitude à exprimer un avis clair, sensé et judicieux).

On pourrait passer en revue un tas d’autres groupes de gens à qui l’on proposerait cette même question, et aucun d’eux n’échapperait à l’élimination.
Il s’ensuit que, tout bien considéré, les personnes les mieux à même de se prononcer sur la question posée sont encore les citoyens français (de métropole et d’outre-mer) dans leur ensemble.
Bien que je ne sois pas habilité à le faire, mais en vertu du pouvoir que je me suis conféré, j’invite, instamment, nos gouvernants actuels, à organiser au plus vite un référendum national sur le sujet (le ton gaullien est de rigueur, n’est-ce pas !).

Cela étant posé, il reste à éclairer la population française sur ce que l’on entend par « bonne guerre mondiale » et « bon dictateur français ».
Nous aurons, semble-t-il, assez de temps, d’ici à 2017, pour mener à bien ce débat, dans l’hypothèse, forcément, où le président de la République déciderait de rester en place, soit d’aller au bout de son mandat.

Vive la France libre !
Vive la Vendée libérée !
Vive les descendants des paysans de 1793 en révolte contre les terroristes de la Terreur !

2 commentaires:

  1. Bonne et heureuse année Jean Pierre, pacifique, tolérante , intelligente bref lumineuse.

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  2. Pas de réactions à cet article ? Bizarre ! Oui, mon cher Gérard, je t’assure que j’ai écrit “bizarre”. Merci pour tes bons vœux, je te renvoie les mêmes, avec d'aussi beaux qualificatifs.
    Seulement ? Seulement, j’avais laissé courir mon blog quelques jours, et je découvre ton commentaire… le lendemain de cette fusillade qui, tout comme moi, t’aura sidéré. Eh oui ! Nous sommes “Charlie Hebdo”, mais nous sommes aussi “Le Canard”, parce que Cabu est kapout. Doublement en deuil, donc, toi encore plus que moi, puisque dans l’exercice de tes fonctions, tu as côtoyé “notre” irremplaçable Cabu durant des lustres, voire des décennies.
    Je ne veux pas en rajouter sur ce fait divers de portée mondiale qui m’a fait pleurer. Un vrai-faux légionnaire qui a les larmes aux yeux et la gorge nouée en t’écrivant ces mots. Que ne se sont-ils pas engagés dans la Légion au lieu de se perdre dans une religion que le diable lui-même condamne !
    Bon, pas de littérature aujourd’hui, restons sobres et dignes, et recueillons-nous.
    À nouveau merci pour ta “Bonne Année”, ami Gérard, en espérant que tes flamboyants adjectifs l’emporteront sur tous les autres.
    À tchao ! Avec une pensée particulière pour le père de Mano Solo.

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