samedi 15 octobre 2016

Philippe de Villiers récidive

Après Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, des mémoires politiques tout à sa gloire, qui, grâce à un battage médiatique de haute volée et à un tapage publicitaire à crever, le firent entrer dans la cour des best-sellers, Philippe de Villiers récidive en publiant un nouvel ouvrage au titre poétique, Les cloches sonneront-elles encore demain ? mais hautement polémique, dans lequel il s’en prend aux hommes politiques : « Trois générations d’hommes politiques ont livré le pays à l’islam. Comment osent-ils encore se montrer au public pour déplorer ou nier les effets des maux dont ils ont, pendant quarante ans, chéri les causes ? »
Cet enragé de Villiers n’a peur de rien. Il a le culot de faire comme s’il n’était pas lui-même un homme politique, comme s’il n’avait jamais fait partie de la bande d’incapables qui nous ont mal gouvernés depuis 1974 — épargnons ce jouisseur de Pompidou, qui, comme Macron, a servi (asservi ?) chez Rothschild et s’y est enrichi — et l’arrivée de Giscard d’Estaing au pouvoir. VGE, l’inventeur (avec Chichi) du « regroupement familial », à l’origine de cette immigration massive et incontrôlée dont nous subissons aujourd’hui les fâcheuses conséquences.

Sur Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, cette confession pas très catholique, et parfois mensongère, je vous demande de noter ceci : le dénommé Villiers (et son éditeur Albin Michel) a bien pris soin de publier son livre (le 1er octobre 2015) après le décès de Charles Pasqua (29 juin 2015), dont il se moque éhontément et sur le dos duquel il fanfaronne. Il aime ça, Villiers, jouer au plus malin, et se faire mousser à peu de frais ni trop de risques, en utilisant des personnes disparues. Peut-être que ce faux Vendéen aimerait aussi aller cracher sur la tombe de ce vrai Corse, sauf qu’il ne ressortirait pas vivant du cimetière. 
« Faux Vendéen, lui ? Vous êtes malade, il a donné naissance au Puy du Fou. » Et vous, les ignares, vous êtes des nigauds pour me répliquer cela.
Au lieu-dit Le Puy du Fou, il faut bien distinguer la Cinéscénie du Parc d’attractions. D’un côté, un grandiose spectacle de nuit à la pointe de la technique ; une monumentale fresque sur l’histoire de la Vendée. De l’autre, un espace de loisirs thématique qui n’est jamais qu’un Villiersland pour touristes en liquette, jupette ou salopette. Un endroit à la mode de chez nous (qui savons planter les choux… et compter les bouses), où les bobos en goguette s’éclatent sans complexe et les péquenots en chemisette se cultivent sans le savoir. Vous avez bien lu, j’ai écrit « péquenot », et je peux me le permettre, puisque je suis d’origine paysanne à 100 %, et que pour moi, tous les péquenots du coin sont mes cousins. Un péquenot décrotté, certes, mais un Vendéen de souche, pur jus, pas comme cet usurpateur de Villiers, noble d’extraction, mais à moitié Lorrain, à moitié Catalan. Tiens, tiens ! Ça vous en bouche un coin d’apprendre cette vérité véritable et vérifiable ! Eh oui ! l’icône du bocage en prend un coup sur la tronche, le romancier de Charette (1) y perd ses roues, le donneur de leçons est comme un couillon. Et moi, j’exulte jusqu’à l’extase, je tombe raide en pâmoison, mais Pamela Anderson est là pour me suçoter des mots gentils à l’oreille, tels ceux-ci : « Le roi de la Vendée, Jean-Pierre, c’est toi. » L’autre imposteur, qui l’a dans le baba, va bientôt être mis aux fers, sinon jeter dans une oubliette de ce vieux château de l’Étenduère, sise aux Herbiers, détruit en 1794 par les « colonnes infernales » du général Turreau, et aujourd’hui en ruines.

(1)  François-Athanase Charette de la Contrie, général en chef de l’armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz, durant la deuxième guerre de Vendée (1795-1796).

Ah ! Les Herbiers ! C’est là que je suis né, sur la terre de mes aïeux, le berceau de ma famille se trouvant à Ste-Florence-de-l’Oie. Que ceux qui voudraient me chercher des poux dans ma bonne tête de pecnocrate (aristocrate paysan) viennent contester ma vendéité ! Qu’ils viennent fourrager dans ma généalogie, moi qui suis un concentré de Raison, Rondeau, Remigereau, Cossard, Villeneuve, Arnoux, Godet, Vilain, Girardin, Sourisseau, Bourasseau, Boudaud, Girardeau, Huvelin, Liaigre, Bretaud, Poupet, Paineau, Liard, Mandin, Bouyer, Gaboriau, Brosset, Drapeau, Guimbretière, Bedon, Chaillou, Baubry, Rochereau, Roussière, Hiou, Goineau, Brunet, Fumoleau, Barré, Rimbaud, Pasquereau, Rainteau, Vinet, Brejon, Godart, Buteau, Caillaud, Birard, Bétard,… Stop ou encore ? Moi, ça ne me dérange pas, nous voilà déjà au XVIIIe siècle, et toujours en Vendée, on peut remonter jusqu’au Moyen Âge, sans problème… tous mes ancêtres ont éclos dans les parages de Ste-Florence-de-l’Oie, Mesnard-la-Barotière, St-André-d’Ornay, St-Germain-de-Princay… Non mais ! C’est pas un énarque de l’acabit de Villiers qui va en remontrer à un pecnocrate de mon espèce, qui lui descend en droit sillon du laboureur de l’Angélus de Millet !
Coup de grâce : ma famille, contrairement à celle des Villiers (non identifiée à l’époque), s’est vaillamment illustrée durant l’épopée des guerres de Vendée, jusqu’à avoir son héros : Victor Rondeau. Oui, lecteurs, Victor Rondeau, mon arrière-arrière-arrière-grand-père maternel, fut blessé en août 1793, lors de la bataille de Luçon. Il en est revenu borgne et estropié, ce qui ne l’a pas empêché de procréer, la preuve, je lui rends hommage en 2016. Victor habitait dans une ferme, à La Guillaumière, un village situé à un vol de corbeaux du mont des Alouettes, butte cultissime de ma chère ville des Herbiers.

Nota Bene (note pour les benêts) : Certains penseront peut-être : « On dirait que Philippe de Villiers est sa tête de Turc. » Non, Raison, sauf exception (des individus mal coiffés, mal rasés, mal habillés qui sentent la bête) ne verse jamais dans le délit de faciès. Si tête de Turc il y a, ce n’est pas celle de Recep Tayyip Erdoğan, l’actuel président de la République de Turquie, mais plutôt celle du Grand Mamamouchi, titre honorifique ridicule inventé par Molière dans Le Bourgeois gentilhomme, pour désigner une prétendue dignité turque. N’imaginez pas le Vicomte emperruqué, vous obtiendriez un personnage digne de La cage aux folles. Une sorte d’« aristomo pecno », alors que Monsieur se réclame de la noblesse d’épée. Non, ne vous permettez jamais pareil outrage, ce serait commettre un crime de lèse-lignée.

À toutes fins utiles, consultez mon post du 25 février 2015 : 

vendredi 7 octobre 2016

Des amants insensés qui se rencontrent secrètement dans un ancien village de pêcheurs et de marins situé au bord de…

(Suite au post intitulé « Elsa et Clémentin, des amants insensés » [© Jean-Pierre Raison.])

Elle a vingt ans, et lui soixante. Quarante ans d’écart ! La romancière dans la vingtaine s’est éprise de l’écrivain sexagénaire, et vice-versa. Mais qui sont-ils ? « Elle », se prénomme Elsa, et « Lui », Clémentin.
Des amants insensés qui se rencontrent secrètement dans un ancien village de pêcheurs et de marins situé au bord de l’un des plus grands fleuves de France, que l’on dit tumultueux. Sans doute ont-ils choisi à bon escient ce fleuve si bien accordé avec leur liaison échevelée, à moins qu’ils aient jeté leur dévolu sur ce lieu par simple commodité, ce qui serait également judicieux.

Comment avez-vous eu connaissance de cette liaison entre Elsa et Clémentin, me demanderont certains ? À ce stade de l’écriture du livre, je n’en sais fichtrement rien. De même que j’ignorais le lieu de leurs rencontres secrètes avant de l’inventer devant vous. Pour vous répondre, il faudrait que je vous raconte la fin, et que je remonte toute l’histoire de ces deux amants insensés, autrement dit que j’écrive mon livre à l’envers. Dans le roman policier basique (par exemple dans les téléfilms ou les séries policières), tout est envisageable. Soit on annonce d’emblée que tel personnage est mort (on vient de découvrir son cadavre), et le jeu consiste à trouver le (ou les ?) coupable. Soit une personne a disparu, et on mène une enquête pour savoir ce qui a pu lui arriver, et là, les hypothèses et les suspects se succèdent avec, au bout du compte, et de l’énigme, un macchabée. En vérité — parce que la vérité est partout et l’inconnu nulle part — dans les polars, toutes les combinaisons sont possibles et tout se résout (encore que, dans certains scénarios, on ne comprend pas tout, et le suspense est là, dans cette fin ouverte où chaque lecteur imagine la suite).
Bon, on ne va pas perdre notre temps à théoriser sur ce genre d’ouvrages qui, à mes yeux, constitue un genre mineur (même les Maigret, et pourtant Dieu sait si j’aime Simenon !). Rien ne vaut les beaux romans d’amour… avec une trame policière, comme celui que je m’apprête à écrire, sauf que dans le cas présent l’interrogation est celle-ci : l’auteur ira-t-il jusqu’au bout ? Pour l’instant, je n’en prends pas le chemin, et à force de finasser, je vais m’enliser ou déraper dans le décor.

Donc, votre question n’est pas d’actualité, Elsa et Clémentin n’en sont pas à s’aimer à cor et à cri (j’aimerais vous dire qu’elle hurle en faisant l’amour, tandis qu’il transpire comme une bête, mais ce serait de la science-fiction), ils sont sur le point de se rencontrer pour la première fois. Où, quand, comment, pourquoi ? Such are the questions. Et là, j’ai mon mot à dire, puisque ces deux romanciers sont mes créatures. À l’instar de Gustave et sa Bovary, serais-je en train de laisser entendre : Elsa, c’est moi, et Clémentin aussi ? Doucement les basses ! Je veux bien reconnaître une certaine paternité avec Elsa, que j’ai beaucoup aidée à faire son trou en littérature, par écrivain interposé (le dénommé Henri Jaquelain, mon alter ego), mais, le Clémentin, je ne sais pas trop d’où il sort, et il s’est imposé à moi en me désignant comme son auteur préféré. Vu les difficultés qu’il avait à se faire entendre par les médias, j’ai accepté de lui permettre d’utiliser mon blog comme panneau publicitaire.
Voyez qu’avec un peu de patience, les choses commencent par s’éclairer. À la lueur de ces informations, reste plus qu’à entrer dans le vif du sujet, mais ça, ce sera pour après, dans un post à suivre… ou dans aucun.

Ben oui, chers lecteurs privilégiés de mon blog, à part l’embrouillamini sur le rompol,  
mesurez-vous bien la chance qui est la vôtre d’avoir sous les yeux le début d’un roman (qui sera sûrement revu et amélioré) qu’il me reste à écrire, mais hélas ! que je ne peux décemment pas poursuivre devant vous. Pourquoi ? Je donnerais de trop belles idées à ces vauriens qui rôdent sur le Net et qui fondent sur des blogs sans défense, comme des vautours sur un tas de cocus désarmés. Je suis un ange qui n’a jamais fait de mal à un lion, mais si un salopard venait à s’attribuer ma divine création, je lui réglerais gentiment son compte avec un billet rageur dans le plus grand bimensuel européen : La Gazette de Châteaumont. Un magazine qui, souvenez-vous-en, a interviewé magistralement la charmante Elsa d’Horgevil, lors de la parution de son roman, Un ténébreux vertige :
Par égard envers Clémentin de Saint-Mars, on se doit de rappeler l’excellent papier du brillant journaliste, Adrien Delisle-Adam, consacré à son roman, Tout ça pour une gamine ! paru au même moment dans L’Écho des Yvelines et de L’Essonne réunis :
Pardon pour ce nouveau message publicitaire,
et sans rancune pour cette interruption volontaire de grand roman (IVGR). Maintenant que vous avez assisté à la naissance d’un roman, vous êtes témoins du titre provisoirement retenu : « Elsa et Clémentin, des amants insensés ». Pour ceux qui voudraient, là aussi, s’emparer de mon titre, je compte sur vous pour les pourchasser, et leur faire savoir que je ne plaisante pas avec les pillards. Je leur promets le même châtiment que Robin des bois — le défenseur des pauvres et des opprimés — réservait aux percepteurs d’impôts : le détroussage intégral, jusqu’à ce que ruine s’ensuive.
Merci, braves gens pour votre soutien, Dieu vous le rendra au jour du jugement dernier, vous échapperez à l’enfer. Quant à vous promettre le paradis, et d’être admis à siéger à la droite de Saint-Pierre, vous devriez savoir qu’elle me revient de droit, moi qui ai tant souffert pour devenir le « Grantécrivain » que je suis. 
Ce n’est pas moi qui m’en glorifie, c’est la rumeur qui court de Dunkerque à Tamanrasset (http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00088/allocution-du-general-de-gaulle-du-16-septembre-1959-en-faveur-de-l-autodetermination.html). 
Vous, votre mission n’est pas d’écrire, mais de me lire, ce qui est tout à votre honneur.

JPR, l’interrupteur qui saborde votre plaisir en plein envol, et qui s’éteindra lui-même toujours trop tôt.
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Si l’un ou l’autre — pourquoi pas les deux ? — de ces romans dont je vous ai déjà vanté les mérites vous intéressaient, voici, pour chacun d’eux, les sites où vous pouvez les commander :

1) Un ténébreux vertige

2) Tout ça pour une gamine !

N’oubliez pas non plus que vous pouvez acquérir la version imprimée (le livre papier), ou la version numérique au format PDF, ou l’EPUB.
Bien sûr, vous pouvez aussi les commander directement chez votre libraire favori, en lui communiquant l’ISBN des deux livres :
Pour Un ténébreux vertige,           l’ISBN est : 978-2-312-02277-2
Pour Tout ça pour une gamine !,  l’ISBN est : 978-2-312-01378-7