Après Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, des mémoires politiques tout à sa gloire, qui, grâce à un battage médiatique de haute volée et à un tapage publicitaire à crever, le firent entrer dans la cour des best-sellers, Philippe de Villiers récidive en publiant un nouvel ouvrage au titre poétique, Les cloches sonneront-elles encore demain ? mais hautement polémique, dans lequel il s’en prend aux hommes politiques : « Trois générations d’hommes politiques ont livré le pays à l’islam. Comment osent-ils encore se montrer au public pour déplorer ou nier les effets des maux dont ils ont, pendant quarante ans, chéri les causes ? »
Cet enragé de Villiers n’a peur de rien. Il a le culot de faire comme s’il n’était pas lui-même un homme politique, comme s’il n’avait jamais fait partie de la bande d’incapables qui nous ont mal gouvernés depuis 1974 — épargnons ce jouisseur de Pompidou, qui, comme Macron, a servi (asservi ?) chez Rothschild et s’y est enrichi — et l’arrivée de Giscard d’Estaing au pouvoir. VGE, l’inventeur (avec Chichi) du « regroupement familial », à l’origine de cette immigration massive et incontrôlée dont nous subissons aujourd’hui les fâcheuses conséquences.
Sur Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, cette confession pas très catholique, et parfois mensongère, je vous demande de noter ceci : le dénommé Villiers (et son éditeur Albin Michel) a bien pris soin de publier son livre (le 1er octobre 2015) après le décès de Charles Pasqua (29 juin 2015), dont il se moque éhontément et sur le dos duquel il fanfaronne. Il aime ça, Villiers, jouer au plus malin, et se faire mousser à peu de frais ni trop de risques, en utilisant des personnes disparues. Peut-être que ce faux Vendéen aimerait aussi aller cracher sur la tombe de ce vrai Corse, sauf qu’il ne ressortirait pas vivant du cimetière.
« Faux Vendéen, lui ? Vous êtes malade, il a donné naissance au Puy du Fou. » Et vous, les ignares, vous êtes des nigauds pour me répliquer cela.
Au lieu-dit Le Puy du Fou, il faut bien distinguer la Cinéscénie du Parc d’attractions. D’un côté, un grandiose spectacle de nuit à la pointe de la technique ; une monumentale fresque sur l’histoire de la Vendée. De l’autre, un espace de loisirs thématique qui n’est jamais qu’un Villiersland pour touristes en liquette, jupette ou salopette. Un endroit à la mode de chez nous (qui savons planter les choux… et compter les bouses), où les bobos en goguette s’éclatent sans complexe et les péquenots en chemisette se cultivent sans le savoir. Vous avez bien lu, j’ai écrit « péquenot », et je peux me le permettre, puisque je suis d’origine paysanne à 100 %, et que pour moi, tous les péquenots du coin sont mes cousins. Un péquenot décrotté, certes, mais un Vendéen de souche, pur jus, pas comme cet usurpateur de Villiers, noble d’extraction, mais à moitié Lorrain, à moitié Catalan. Tiens, tiens ! Ça vous en bouche un coin d’apprendre cette vérité véritable et vérifiable ! Eh oui ! l’icône du bocage en prend un coup sur la tronche, le romancier de Charette (1) y perd ses roues, le donneur de leçons est comme un couillon. Et moi, j’exulte jusqu’à l’extase, je tombe raide en pâmoison, mais Pamela Anderson est là pour me suçoter des mots gentils à l’oreille, tels ceux-ci : « Le roi de la Vendée, Jean-Pierre, c’est toi. » L’autre imposteur, qui l’a dans le baba, va bientôt être mis aux fers, sinon jeter dans une oubliette de ce vieux château de l’Étenduère, sise aux Herbiers, détruit en 1794 par les « colonnes infernales » du général Turreau, et aujourd’hui en ruines.
(1) François-Athanase Charette de la Contrie, général en chef de l’armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz, durant la deuxième guerre de Vendée (1795-1796).
Ah ! Les Herbiers ! C’est là que je suis né, sur la terre de mes aïeux, le berceau de ma famille se trouvant à Ste-Florence-de-l’Oie. Que ceux qui voudraient me chercher des poux dans ma bonne tête de pecnocrate (aristocrate paysan) viennent contester ma vendéité ! Qu’ils viennent fourrager dans ma généalogie, moi qui suis un concentré de Raison, Rondeau, Remigereau, Cossard, Villeneuve, Arnoux, Godet, Vilain, Girardin, Sourisseau, Bourasseau, Boudaud, Girardeau, Huvelin, Liaigre, Bretaud, Poupet, Paineau, Liard, Mandin, Bouyer, Gaboriau, Brosset, Drapeau, Guimbretière, Bedon, Chaillou, Baubry, Rochereau, Roussière, Hiou, Goineau, Brunet, Fumoleau, Barré, Rimbaud, Pasquereau, Rainteau, Vinet, Brejon, Godart, Buteau, Caillaud, Birard, Bétard,… Stop ou encore ? Moi, ça ne me dérange pas, nous voilà déjà au XVIIIe siècle, et toujours en Vendée, on peut remonter jusqu’au Moyen Âge, sans problème… tous mes ancêtres ont éclos dans les parages de Ste-Florence-de-l’Oie, Mesnard-la-Barotière, St-André-d’Ornay, St-Germain-de-Princay… Non mais ! C’est pas un énarque de l’acabit de Villiers qui va en remontrer à un pecnocrate de mon espèce, qui lui descend en droit sillon du laboureur de l’Angélus de Millet !
Coup de grâce : ma famille, contrairement à celle des Villiers (non identifiée à l’époque), s’est vaillamment illustrée durant l’épopée des guerres de Vendée, jusqu’à avoir son héros : Victor Rondeau. Oui, lecteurs, Victor Rondeau, mon arrière-arrière-arrière-grand-père maternel, fut blessé en août 1793, lors de la bataille de Luçon. Il en est revenu borgne et estropié, ce qui ne l’a pas empêché de procréer, la preuve, je lui rends hommage en 2016. Victor habitait dans une ferme, à La Guillaumière, un village situé à un vol de corbeaux du mont des Alouettes, butte cultissime de ma chère ville des Herbiers.
Nota Bene (note pour les benêts) : Certains penseront peut-être : « On dirait que Philippe de Villiers est sa tête de Turc. » Non, Raison, sauf exception (des individus mal coiffés, mal rasés, mal habillés qui sentent la bête) ne verse jamais dans le délit de faciès. Si tête de Turc il y a, ce n’est pas celle de Recep Tayyip Erdoğan, l’actuel président de la République de Turquie, mais plutôt celle du Grand Mamamouchi, titre honorifique ridicule inventé par Molière dans Le Bourgeois gentilhomme, pour désigner une prétendue dignité turque. N’imaginez pas le Vicomte emperruqué, vous obtiendriez un personnage digne de La cage aux folles. Une sorte d’« aristomo pecno », alors que Monsieur se réclame de la noblesse d’épée. Non, ne vous permettez jamais pareil outrage, ce serait commettre un crime de lèse-lignée.
À toutes fins utiles, consultez mon post du 25 février 2015 :
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