Oui, « La France est morte », et ce n’est pas Éric Zemmour qui le dit, mais c’est moi qui l’ai écrit, en 2008, dans un manuscrit qui portait ce titre magnifique : Dernier récital avant liquidation. Ce texte, aux allures de pamphlet, n’a pas été édité.
En 2013, j’ai publié aux Éditions du Net — www.leseditionsdunet.com — un récit (à la fois autoportrait et confession) tout aussi polémique, intitulé L’écriture est une drogue dure :
dans lequel j’ai repris cette formule « La France est morte ». En appui de mon affirmation, je joignais l'avis d’obsèques ci-dessous, paru dans La Gazette de l’Info du 2/11/2008, fête des défunts :
« Nous avons la douleur de vous faire part de la disparition de la France. Elle était originaire de la Gaule. Elle allait avoir 1 500 ans. Un mal insidieux l’a emportée. Elle est morte après une longue agonie. Au vingtième siècle, elle avait été au cœur de deux conflits mondiaux qui l’avaient profondément saignée. Des guerres coloniales l’avaient également durement affectée. Depuis la fin des années soixante, elle n’était plus la même. Ces derniers temps, elle avait beaucoup décliné. Elle sera enterrée dans le petit hexagone situé au bord de l’Atlantique, à l’extrémité occidentale du continent européen. »
Eh oui ! Après avoir été dans les choux, puis dans les limbes, Notre France se trouvait désormais au paradis des pays disparus.
Vous ignoriez la nouvelle ? Pas surprenant. Bien que diffusée sur Internet, cette annonce laissa le monde entier indifférent. La France fut inhumée dans la plus stricte intimité, sans fleurs ni couronnes. Aucun éloge funèbre ne fut prononcé. Les Français eux-mêmes ne firent pas cas de cette disparition, comme s’ils eussent été étrangers au sort de leur pays, qui avait été une grande nation fière de son identité. Ils continuèrent à vivre, sans se douter qu’ils n’étaient jamais que des zombies.
Je ne sais si cette nouvelle va vous affecter ou si vous allez en rire, mais le fait est que, contrairement à Dieu « qui a toujours existé et qui existera toujours », vous les Français d’avant, vous êtes aujourd'hui comme des glands. Avec le décès de Charles de Gaulle, c’est un chêne qui s'était abattu. Avec la mort de la France, c’est notre arbre généalogique qui disparaît.
Courage, les amis, il va falloir vous trouver un pays d'accueil, c’est-à-dire émigrer ailleurs. Mais où ? Ça c’est une autre histoire, que je vous raconterai peut-être si le loisir m’en est donné.
Vous ignoriez la nouvelle ? Pas surprenant. Bien que diffusée sur Internet, cette annonce laissa le monde entier indifférent. La France fut inhumée dans la plus stricte intimité, sans fleurs ni couronnes. Aucun éloge funèbre ne fut prononcé. Les Français eux-mêmes ne firent pas cas de cette disparition, comme s’ils eussent été étrangers au sort de leur pays, qui avait été une grande nation fière de son identité. Ils continuèrent à vivre, sans se douter qu’ils n’étaient jamais que des zombies.
Je ne sais si cette nouvelle va vous affecter ou si vous allez en rire, mais le fait est que, contrairement à Dieu « qui a toujours existé et qui existera toujours », vous les Français d’avant, vous êtes aujourd'hui comme des glands. Avec le décès de Charles de Gaulle, c’est un chêne qui s'était abattu. Avec la mort de la France, c’est notre arbre généalogique qui disparaît.
Courage, les amis, il va falloir vous trouver un pays d'accueil, c’est-à-dire émigrer ailleurs. Mais où ? Ça c’est une autre histoire, que je vous raconterai peut-être si le loisir m’en est donné.
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