samedi 18 octobre 2014

La France est morte (détail)

« La France est morte », disais-je dans mon article du 13 octobre. Permettez-moi d’ajouter un détail sur l’histoire de cette France qui serait morte.
Le passage où apparaît cette affirmation – « La France est morte » –, et où est relatée cette disparition, se trouve dans Ultime récital d’un écrivain maudit (nouveau titre retenu à la place de Dernier récital avant liquidation), un manuscrit inédit que j’ai en vérité coécrit avec mon père spirituel : le Vendéen Edmond de La Vergnaie.
Un Edmond de La Vergnaie que je cite souvent dans L’écriture est une drogue dure, ce texte dont je suis l’heureux auteur, et qui oscille entre le récit autobiographique et le témoignage autofictif (que d’« autos » pour un seul homme, quand les écolos prônent le vélo !). Soit dit en passant, pour s’embarquer dans un ouvrage pareil, proche de la confession, s’il est nécessaire d’avoir son permis de conduire, il ne faut demander la permission de l’écrire à personne, et surtout ne pas chercher à obtenir la bénédiction du Saint-Père. L’aval d’un père spirituel suffit.
Dans des articles à venir, je reviendrai sur ce cher Edmond, mon père spirituel aujourd’hui décédé, qui n’avait rien d’un ecclésiastique, mais qui, pour nous, les écrivains vendéens, faisait figure d’évêque. Un évêque littéraire, ouvert sur le monde et à l’esprit large, qui n’ambitionnait pas, comme certains brillants causeurs cathodiques (ma télé est vieille, chez moi pas d’écran plat, qu’il soit LCD, LED ou Plasma), de devenir un émule du « pape de la sacro-sainte pensée unique » (son nom est tenu secret, mais il figure régulièrement dans les colonnes des meilleurs organes de presse de France et de nulle part). À l’opposé des papolâtres élitistes (« tout pour nous, rien pour eux »), intellos-bobos au cerveau formaté, mon maître Edmond de La Vergnaie, en symbiose avec le peuple, était un flamboyant défenseur de la liberté d’expression, bien qu’il fût animé de solides convictions.
Puisqu’on parle de penser, que je n’oublie pas de vous entretenir bientôt de la question du chômage, domaine où mes grandes connaissances font autorité, et où ma longue pratique en impose.

Au plaisir de vous retrouver.
Jean-Pierre Raison

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