mercredi 5 novembre 2014

LA FRANCE VA MAL, mais je crois que je ne vais pas bien non plus ?

En sortant des vestiaires du Paris Saint-Germain, en compagnie d’un proche collaborateur du PDG du célèbre club de football, nous sommes tombés sur Adélaïde de Billancourt, l’égérie du kop de Boulogne [kop = tribune] :
— Adélaïde, je vous présente mon ami Jean-Pierre, a dit Khalid.
— Jean-Pierre ? Mais c’est une vieille connaissance, a répondu Adélaïde, nous avons fait notre service militaire ensemble à Djibouti.
— Djibouti-sur-l’Oued, tu dis, a dit Khalid.
— Pas du tout, le Djibouti près de l’Éthiopie, à la Corne de l’Afrique.
— Ben oui ! Je ne te l’ai jamais dit, mon cher Khalid, Adélaïde a été légionnaire avant son opération.
— Oui, mais vous, Jean-Pierre, vous avez bien sauté sur Kolwezi, et non pas sur…
— C’est du passé, tout ça, allons prendre un verre à la buvette des supporters.
Après ? Après, je me suis fait virer du stade comme un charlot par les gorilles de Khalid. Avec six Muscadet dans le nez, j’avais eu l’audace de chanter « Tiens, voilà du boudin » [la marche officielle de la Légion étrangère] à tue-tête, en tendant un sandwich aux rillettes à Adélaïde, qui est originaire du Mans.
Pas grave, le micmac s’est arrangé le dimanche suivant, lors du bal des sapeurs-pompiers de Neuneu-sur-Seine, ville où Adélaïde a pris racine, et où Khalid à un pied-à-terre de 217 mètres carrés. L’un dans l’autre, ils sont tous les deux du même bled, et moi quasiment du même patelin, puisque j’ai longtemps été pigiste à  « La Gazette de Saint-Ouen », l’hebdo de la dynamique localité du 9-3, située à un vol de perdreaux de Neuneu-sur-Seine.

Qu’est-ce que je fichais dans les vestiaires du PSG ? Je jouais mon rôle de VIP (very important person). Je représentais un sponsor (la société vendéenne Modwear®, l’une des plus grosses entreprises françaises du secteur de l’habillement), avec son produit phare : la chemise col Feldmao (un mixte entre le col Mao et le col Lagerfeld). Zlatan, Thiago, Yohan et d’autres avaient été séduits par la coupe de cette liquette en lin du Kazakhstan, plutôt chicos.

Vous ne croyez pas à cette histoire ? Vous avez raison. Et moi je me demande comment j’ai pu faire un rêve pareil. Il faut absolument que j’aille consulter Madame Karma, ma diseuse de bonne aventure (celle qui connaît le nom de notre futur président de la République… il y a un « a » dans son prénom), car ça chauffe beaucoup trop sous ma calotte crânienne. Gaz à effet de serre, peut-être ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire