samedi 9 mai 2015

« ERRARE HUMANUM EST », comme dirait Najat, notre latiniste nationale

En bon français, « L’erreur est humaine »

Dans mon article du 6 mai, je vous ai fourni un lien quelque peu confidentiel puisqu’il vous permettait (je viens de m’en apercevoir et je m’empresse de faire la correction qui s’impose) d’entrer dans les entrailles de mon blog. 
À la place de ce précédent lien, désormais supprimé, qui vous donnait accès directement à l’article intitulé « UNE BONNE GUERRE MONDIALE » ou « UN BON DICTATEUR FRANÇAIS », je vous invite à activer ce nouveau lien :
qui vous mènera au même endroit.

À dire vrai, en vous proposant ce nouveau chemin, et en faisant la manœuvre pour vérifier, je ne vois plus très bien ce que cela change, puisque l’on arrive quasiment au même résultat. Le lien d’avant était, me semble-t-il, plus intrusif, et moins commode à lire.
Bref, mon manque de professionnalisme est tel, qu’il faut vous attendre à ce que je vous balance un de ces jours, une copie du relevé bancaire de l’un de mes nombreux comptes planqués dans de multiples paradis fiscaux. Évidemment, vous ne direz rien à Mediapart, cette usine à dénonciations qui n’est pas près de faire faillite. Au fait, est-ce que Plenel a bien payé la TVA qu’il doit au fisc ?
Au cas où vous ne seriez pas au courant, en bon délateur, je vous branche sur l’affaire en question :

À bientôt.

mercredi 6 mai 2015

Bientôt L’ÉTAT D’URGENCE ! Après l’anti-racisme, l’anti-sémitisme, l’anti-islamisme, etc., voilà l’anti-front nationalisme

L’État, le Pouvoir, la Justice, l’Establishment, etc., tout le « Système » passe à l’attaque pour persécuter ce parti « anti-républicain » et « anti-démocratique » qui s’appellerait le Front National.
Je vous renvoie à mon post du 5 janvier 2015, intitulé :
« UNE BONNE GUERRE MONDIALE » ou « UN BON DICTATEUR FRANÇAIS » ?
http://ecrivaindenantes.blogspot.fr/2015/01/une-bonne-guerre-mondiale-ou-un-bon_5.html
Comme toujours, mon sixième sens va me donner raison, car nous en prenons le chemin… de la « dictature à la française ».

Non, je ne suis pas en train de vous écrire un article sur le sujet (
je n’ai pas les moyens de me payer une garde à vue), je suis en train d’imaginer ce que pourrait être l’un des sujets du Bac 2015. Vu le niveau de nos chers élèves des classes terminales, je le proposerais plutôt aux candidats à l’entrée de Sciences Po.


C’est tout ce que je voulais vous dire. 

Maintenant, j’arrête mon petit aboiement, je rentre sagement dans ma niche, et j’attends que la caravane passe, ce qui ne saurait tarder.

Signé : Un Rintintin mâtiné de Milou qui, après s’être dressé sur ses papattes, s’empresse de s’aplatir devant son maître, la liberté d’expression, et surtout devant Dieu le Père Tout-Puissant qui n’aime pas les mal-disants, fussent-ils catholiques bon teint, hélas ! pas assez pratiquants.

jeudi 30 avril 2015

ADIEU PATRICK BESSON, ON T’AIMAIT BIEN, TU SAIS !

La nécro acerbe d’un Russo-Croate nommé Patrick Besson 
ou 
l’hommage funèbre de l’écrivain vendéen de Nantes, Jean-Pierre Raison

Cela s’est passé il y a un mois, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mars 2015. J’avais eu un mal fou à m’endormir, tourmenté que j’étais par un manuscrit que Dominique Gaultier, le directeur des éditions Le Dilettante, m’avait refusé… en 2010. Gaultier était allé jusqu’à m’écrire : « Ce n’est pas l’écrivain qui me déplaît chez vous, ce serait plutôt l’homme. » Gonflé, le Gaultier (un patronyme à la mode, mais un homme pas commode) ! Paraît qu’il est comme ça, pète-sec et tralala. Tout ça pour un manuscrit intitulé « Patrick BESSON (1991 — 2009) », inspiré par Besson lui-même, qui était ni plus ni moins qu’un échange de lettres, dont 90 % de mon cru. Chacun le sait, ce Besson-là, pourtant lettré, n’est pas courriériste (carriériste ? Ça se discute). Il s’aime trop pour échanger avec autrui, et il préfère jouer les pistoleros que les épistoliers, son domaine de prédilection étant le roman et la chronique… où il fait la nique à tout le monde.
Bref, ça parlait de Patrick Besson, et ce que j’en disais moi-même n’était pas folichon. Quand, tout à coup, Giesbert (le FOG du Point) a ouvert la porte de la pièce où nous causions, en hurlant : « PB est mort. » Dans la seconde, « Pébé » n’a fait tilt dans l’esprit de personne, mais quand FOG a précisé « le grand Patrick, merde ! », là on a tous été sciés, moi le premier. On aurait pu croire FOG meurtri, pas du tout. Son problème était la nécrologie du macchabée (insuffisance rénale suite à une violente crise de goutte mal gérée : kaput !). Et pof ! Il me désigne du doigt, en disant : « C’est pour toi, Jean-Pierre, ça lui fera plaisir. » En effet, il a dû se bidonner sur son plumard, faute de se retourner dans sa bière, tandis que j’ai failli m’étrangler. Contester FOG, c’était pas pensable, j’ai obtempéré, sans dire « Bien, mon adjudant ! », parce que j’aurais pris la porte, sans emporter la clé (et que fait-on quand une porte ne s’ouvre pas ? On la ferme et on se casse !). Et avec FOG, aux chiottes la clause de conscience, t’obéis ou tu t’inclines. J’ai fait les deux, et je me suis mis à l’ouvrage.
Dans le fin fond de moi, j’étais pas inquiet, j’avais un filon en or : Angelina Rinaldo, la spécialiste des enterrements de VIP (Very important person). Quand même, pas une minute pour me recueillir et pleurer un petit coup, j’avais les boules dans le creux de la gorge, et du mal à avaler cette sidérante nouvelle, au point de ne pas y croire. Mais si le dirlo du Point en était certain, cela devait être vrai.
Cependant, en appelant PB sur son portable (0654321ZERO) pour vérifier qu’il était vraiment mort, je n’ai pas été du tout rassuré : son répondeur sonnait inoccupé… comme d’habitude. Tant pis, avec le concours d’Angelina, j’ai fait mon devoir et concocté une nécro la plus objective qui soit, celle que voilà : 
« C’était un écrivain prometteur. À ses débuts, précoces, il a vendu pas mal de livres, touché un certain nombre d’à-valoir et vite séduit quelques académiciens français qui lui ont permis d’obtenir plusieurs prix littéraires. Mais l’un de ses titres de gloire est sans doute d’avoir fait partie de la bande à Déon (Michel, de son prénom), lui-même ayant appartenu à ces fameux « Hussards », des écrivains étiquetés à droite (Nimier, Laurent, Blondin, pour ne citer que les principaux) qui, dans les années 50-60, sortirent la littérature de sa léthargie en s’opposant notamment aux intellectuels de gauche ralliés à Sartre. Patrick Besson, ainsi que des auteurs comme Neuhoff et Tillinac, ont eux-mêmes été qualifiés de néo-Hussards, un peu abusivement 
Après un parcours littéraire remarqué où il eut maintes fois l’occasion de goûter à la célébration, notre ami l’écrivain Besson, en manque de lecteurs enthousiastes, découvrit assez vite les affres de l’anonymat. Il aurait glissé lentement vers l’oubli si sa plume, au demeurant alerte, n’avait pas retenu l’attention de certains rédacteurs en chef, de toutes obédiences, qui firent de lui un chroniqueur (une fonction qu’il exerça très jeune à France Culture, auprès de Roger Vrigny). Il s’autorisa tellement de fantaisie dans ce rôle d’échotier-critique, où il se montra souvent très insolent, qu’il finit par agacer ses généreux employeurs, qui remercièrent cet incontrôlable pigiste sans le moindre préavis ni aucune inimitié. Et c’est là où, après avoir brillé sous les feux de la rampe, il disparut de plus en plus des écrans radars. Il serait sans doute aujourd’hui SDF ou clodo s’il n’avait tapé dans l’œil frétillant du très influent Franz-Olivier Giesbert, dit FOG, le directeur du newsmagazine Le Point, qui lui offrit un job très nourrissant : maître-queux chroniqueur. Ainsi Besson, fine gueule à ses heures, truffa-t-il ses chroniques de considérations culinaires et de bonnes adresses, au point de devenir un critique gastronomique de l’aune d’un Jean-Vincent Placé, le sénateur écolo, fieffé mangeur de notes de frais. En bon parasite mondain, Besson se plut aussi à encenser les puissants et à dénigrer les méritants, reniant ainsi ses convictions politiques qui le font encore prôner le communisme (t’as du chic, coco !). S’il n’était pas si épais et corpulent, on l’imaginerait aisément en train de faire le grand écart entre la soupe populaire et Drouant. Ah ! Drouant, Dieu sait qu’il y casse régulièrement la graine, en tant que juré du prix Renaudot, tout en gardant une dent contre les membres du Goncourt qui n’ont jamais cru bon de le primer, donc de le rendre riche à millions.

Et les livres dans tout ça ! Il en écrit quasiment plus, mais il recycle ses vieux papiers journalistiques dont certains ont largement dépassé la date de péremption, à tel point qu’il publie des ouvrages périmés. Attendez-vous à voir apparaître bientôt une resucée de ses chroniques du Point. Réchauffées, il paraît qu’elles sont meilleures que fraîches, vous m’en direz des nouvelles. Ah ! Des nouvelles, notre polygraphe en goguette sur la Côte en a troussé plus d’une dans sa chambrette niçoise ! Si elles vous ont échappé, rassurez-vous, moi aussi j’ai glissé sur le papier glacé où elles s’étalaient comme des courtisanes fatiguées de porter leurs misères hautaines. 

Mais voilà que Patrick le Conquérant est mort, que le gerfaut s’est envolé par-delà les airs, et nous voici orphelins. Ayons de la peine pour lui, et laissons-le en paix, car quoi qu’il ait fait, il n’aura jamais démérité. » 
J’allais montrer ma copie à FOG, quand des coups de marteau m’ont réveillé en sursaut. Les ouvriers qui travaillaient à la rénovation du studio jouxtant mon T2 étaient déjà à pied d’œuvre alors que mon réveil marquait 8 heures. Forcément, je me suis levé du pied gauche, et ce fut pour moi une journée de « mouise ». Mais l’essentiel n’était-il pas que notre bienheureux Patrick fût en vie et pût continuer à chroniquer brillamment au Point, où il s’éclate, sans se la péter… encore que !
Pour me faire pardonner d’avoir joué avec sa vie, et de vous avoir, chers lecteurs, induit en erreur le temps d’un « post timbré lettre prioritaire », je vais vous donner un bon conseil. Dans l’immense œuvre littéraire de ce grantécrivain transnational, je vous recommande ce très grand roman : 
« Mais le fleuve tuera l’homme blanc » : http://www.fayard.fr/mais-le-fleuve-tuera-lhomme-blanc-9782213629667
C’est bien simple, pour moi, ce livre est dans la lignée du « Docteur Jivago », ce chef-d’œuvre du poète et romancier russe Boris Leonidovitch Pasternak, lauréat du prix Nobel de littérature en 1958 (prix qu’il refusa pour des raisons que « Pébé » vous expliquera mieux que personne). Du coup, tandis que l’on sanctifie le quasi-nonagénaire Jean Bruno Wladimir François de Paule Lefèvre d’Ormesson, l’aristo surnommé Jean d’O, me vient cette interjection : « Mais qu’attend Antoine Gallimard pour accueillir Patrick Besson dans la Pléiade ! »

Voilà. Je crois que je vais en rester là pour aujourd’hui. Si je me suis fait plaisir avec ce petit morceau de bravoure, c’est qu’après mon opération de la prostate (voir mes articles antérieurs, qui valent tous le détour), les choses tardent à se remettre en place, et ça me fout les glandes. Je ne peux pas en faire toute une montagne, surtout en m’adressant à vous qui compatissez (con t’a pissé !), alors j’en fais tout « incontinent ». Or moi, quand le stress me gagne, l’écriture reste le meilleur moyen d’y échapper. Certes, je vais replonger dès ce post envoyé, mais je trouverai autre chose à écrire, et ainsi de suite jusqu’à… ma disparition, qui n’est pas pour demain, encore que je n’en sache rien, car c’est une chaîne sans fin. En outre, il va être 15 heures, et j’ai sacrément la dalle, comme on dit chez les argonautes (pas les compagnons de Jason, celui qui conquit la Toison, les argonautes contemporains, disons les ergoteurs du Net, qui sont légion).
Et si je me lançais dans une odyssée telle que l’Iliade ? Non, pas recommandé, au moment où le grec et le latin sont dans le collimateur de Madame Najat Vallaud-Belkacem, la ministre féministe de la Rééducation nationale.

Sans rancune, mon gros Patrick (un quintal et des poussières, couché).
Ton petit Jean-Pierre (un mètre soixante-dix-neuf et demi, debout)

P.-S. : Si j’ai laissé traîner quelques fautes à certains tournants, ne m’en veuillez pas, j’écris en conduisant sur une route accidentée, pas un gramme imbibé, mais sous l’empire d’un soleil couchant qui m’aveugle intensément.

samedi 18 avril 2015

LE GRAND ÉCRIVAIN CÉLINE… et moi, pauvre de moi, l’écrivaillon Jean-Pierre Raison

IL Y A DES JOURS OÙ JE ME DIS QUE JE FINIRAI COMME MONSIEUR CÉLINE ! 
Sauf que je ne suis pas Céline, mais un modeste écrivain, et que je n’habite pas une maison sur les hauteurs de Meudon (Hauts-de-Seine) avec à mes côtés « l’amour de ma vie » et des animaux de compagnie, dont un chat.
Pourquoi serais-je Céline (le pseudonyme choisi par Louis-Ferdinand Destouches, et qui correspond au prénom de sa grand-mère maternelle) puisque le prénom de la mère de ma mère est Marguerite ?
Pourquoi finirais-je mes jours dans une maison à Meudon avec ma dulcinée et un matou, quand j’ai toutes les chances de terminer ma vie dans une maison de retraite subventionnée (petite pension oblige), donc sans le sou (et sans le moindre droit d’auteur) ?
C’est-à-dire que je mourrai illustre inconnu et presque dans la misère, avec une petite œuvre qui passera à côté de la postérité, sinon abandonnée dans un recoin de mémoire numérique pour l’éternité (parce qu’Internet me semble bien parti pour disparaître après tout le monde grâce à je ne sais quel abri antiatomique au fin fond de je ne sais quelle galaxie).
Croyez-vous que pareille perspective soit de nature à me couper l’envie d’écrire ? Diable non ! Au contraire, j’ai acquis cette conviction que je suis porteur d’un chef d’œuvre (ou de plusieurs grands livres), et que le moment venu, il sortira de mes tripes. Déjà, vous sentez bien que ce blog annonce le meilleur, même si je me fais le plus souvent le porte-parole du pire.
Oui, plus le temps va passer, plus je vais me radicaliser. Progressivement, je vais entrer dans le dur, pour me rapprocher du périlleux, de l’infranchissable, de l’inéluctable. Quitte à risquer le tout pour le tout, je vais m’évertuer à « jerker sur le fil du rasoir ». Borderline, alors ? Non, tout schuss sur la crête, plein pot sur le verglas, à fond de train sur la voie sans issue, à moi la mort où je me tue !
Liberté d’expression, comme Charlie et tutti quanti ? Mieux que ça : désinhibition totale en courant les pires dangers, et sans faire de mal à personne (ou alors indépendamment de ma volonté). « Cause toujours, Raison, t’iras pas loin et tu l’auras dans l’os ! » Sans doute les filles, sans doute les mecs, mais il sera toujours temps de pleurer après s’être beaucoup marré.

Hier soir, ce matin, il y a un quart d’heure, je ne savais pas que j’allais écrire cela, et cependant je l’ai fait (en peinant comme pas permis !). Voyez bien que tout est possible, et que ça ne coûte rien de le dire.  
Vous savez quoi pour finir ? Ces lignes ne valent rien, mais rien ne vaut Céline. Qu’y puis-je ? Ça ne m’empêchera pas de dormir, comme ça ne m’empêchera jamais d’écrire. 
Faites le 15 et appelez le SAMU si ça vous chante. Moi, je suis serein, conscient, conséquent avec moi même, je suis ma route et je n’en dévierai jamais… 
Je vous demande juste une petite faveur : n’en dites rien à mes proches, il y a belle lurette qu’ils sont au courant. Ma mère n’a jamais cessé de me répéter : « Toi, t’es pas comme les autres ! » Ça l’affligeait et ça m’étonnait de la voir dépitée. Bon, c’était des mots sincères, sans gravité excessive, qui m’attristaient cependant, car venant de « ma chère et tendre maman ». Quand, un beau jour, elle est allée jusqu’à lâcher cette apostrophe : « T’es moitié fou ! », cela aurait pu finir par m’inquiéter, sauf que « mon franc et malicieux père » (auquel je ressemble, dit-on) qui passait dans les parages au même moment, ne put résister à l’envie de lâcher cette interjection : « Moitié ! » Je ne les ai jamais autant aimés depuis, même si je les ai aimés encore davantage quand en d’autres circonstances (un chômage qui persévère et une folie d’écrire qui s’aggrave), ma mère a eu le cran de m’avouer, à voix douce, combien je les désolais, à travers cette simple phrase : « Si c’était pas toi, on serait heureux ! » J’ai beau être dur au mal que peuvent faire les mots, vu que je ne me prive pas toujours d’en user et d’abuser de leur pouvoir dévastateur, j’ai si bien encaissé le coup que je m’en souviendrai à vie, y compris aujourd’hui où mes parents sont à jamais disparus. Comme Sisyphe, cette pierre qui roule en moi et me retombe dessus indéfiniment, me damne, et me condamne à les aimer aveuglément, mais je me dis en même temps ceci : « Si je n’avais pas su cela, vous ne pouvez pas vous imaginer comme je serais malheureux ! »

À plus joyeux, encore que la joie ne soit rien comparée au bonheur…

mardi 24 mars 2015

« FAUT QU’ÇA CHANGE ! »… SI POSSIBLE DANS LE BON SENS

Désolé pour cette interruption involontaire d’articles.
Je ne me suis pas abstenu d’écrire pour des raisons électorales : je ne suis pas candidat aux départementales. En revanche, j’aurais plutôt voté deux fois qu’une, parce que, comme dit Boris Vian dans sa chanson Les Joyeux Bouchers, « Faut qu’ça saigne ! ». Sauf que moi, qui suis un tendre, je clame seulement : FAUT QU’ÇA CHANGE !
Vous n’en saurez pas plus sur ce que pense en profondeur… puisque je vous dis déjà tout dans mes posts parfois rageurs. Par moments, je me demande si j’ai été repéré, fiché, marqué à l’encre rouge. Sans doute, ou alors c’est à désespérer du flicage. Est-ce que cela m’ennuie ? Non, ça m’emmerde et ça me fait peur !
J’ai suspendu mes écrits de blogger, parce que je suis en train de « préparer un livre » pour Amazon. De le remettre en page pour en faire un ebook compatible avec Kindle. Un livre un peu dément que j’ai écrit il y a quelque trente ans, que j’ai retravaillé par la suite pour le rendre publiable… sans réussir à le faire publier.
Si j’ai cru bon de le ressortir de mes archives numériques, c’est que le sujet est plus que jamais d’actualité, et que j’ai une folle envie de le lancer sur le marché, car j’ai le sentiment qu’il pourrait faire un malheur. Et d’abord, qui sait ? mon propre malheur ! Pourquoi ? Parce que là, du coup, je me livre pieds et poings liés, y’a plus qu’à me taper dessus, qu’à me casser la gueule, qu’à me bourrer le pif, qu’à me réduire en miettes ou qu’à me mettre en bouillie. Je ne suis pas maso, je fais seulement mon boulot… d’écrivain. Or un écrivain — un vrai écrivain —, c’est pas spécialement un gars qui donne des coups pour recevoir une trempe, mais un brave type animé par un impérieux besoin de dire les choses, donc de l’ouvrir, sans calculer les risques qu’il prend. Le calcul, c’est bon pour les confectionneurs de best-sellers, moi, bien qu’excellent matheux à mes heures (pour boucler mes fins de mois, étant entendu que la vraie fin de moi… sera la fin de tout), je suis un littérateur, version serial killer, qui se tue à écrire depuis quarante ans… faut croire que je suis résistant (et pas un brin collaborateur : je fais tout, tout seul, je conçois et réalise mes livres de A à Z).
Bon, si je me remettais à MON ouvrage ?

À bientôt, amigos… si le faux dur à poil ras nommé (CENSURE) ne me pulvérise pas avant.

mercredi 25 février 2015

PHILIPPE DE VILLIERS EST-IL POLITIQUEMENT MORT ?

Surnommé tantôt l’Agité du bocage, tantôt le Fou du Puy, voire l’imposteur de la Vendée, Philippe de Villiers a aujourd’hui son avenir politique derrière lui. Ce n’est pas un homme fini, mais c’est un has been vieillissant qui a trouvé refuge dans un théâtre à ciel ouvert où, hélas pour lui ! il n’est pas la vedette, tout juste un bénévole parmi d’autres. Dur destin pour cet ancien jeune loup de la maison Giscard que d’avoir été condamné à mordre la poussière dans des circonstances dramatiques, et outrageantes, qui ont ébranlé son honneur et terni la réputation de sa famille. Le voilà désormais réduit à vivre enfermé dans le donjon d’un château en ruines, qui lui tient lieu de tour d’ivoire. Sans doute ne méritait-il pas ça, mais il porte la responsabilité de cet état de fait. Il paie ainsi le prix d’une impudence et d’une insolence qui auront été la marque de son parcours politicien. Il aurait pu vaincre joliment à la loyale, il a péri avant de triompher, par trop de fourberie et de témérité.
Mais ce n’est pas là où il aura le plus failli. Sa faute, sa plus grande faute, c’est d’avoir surestimé son talent de bateleur, et de s’être comporté en usurpateur. Oui, Villiers, vous n’étiez pas habilité à vous faire le suprême représentant du peuple vendéen ni à vous servir de notre mémoire pour asseoir votre ambition nationale. Vous le savez, j’espère, du moins vous l’ai-je suffisamment dit et écrit : vous n’êtes pas à proprement parler des nôtres. Si certains de vos ascendants se sont distingués sur les champs de bataille, et notamment durant la guerre de 14-18, jusqu’à y laisser leur vie, aucun de vos aïeux de sang bleu n’a combattu aux côtés des « Blancs » (les paysans insurgés), sous la Convention, au sein de l’Armée catholique et royale, alors que mes vilains d’ancêtres s’opposaient vaillamment aux troupes républicaines (les « Bleus ») qui répandaient La Terreur sur le territoire de la Vendée militaire. À ce moment crucial de notre histoire, les vôtres ne faisaient pas partie de ces nobles aristocrates que les miens (les valeureux sans-grade) avaient admis comme chefs, et qui, pour la plupart, succombèrent en héros, tandis que la piétaille tombaient courageusement dans leur sillage. Je vous fais grâce du reste, le carnage qui s’ensuivit où, après les hommes, ce furent les femmes et les enfants que l’on massacra. Je suis, pour ma part, un descendant de l’un de ces illustres combattants, qui, bien que borgne et estropié, vécut assez longtemps pour fonder une famille et faire en sorte que mon nom apparaisse dans la généalogie des Rondeau (patronyme de ma mère).
Pour les indignés de métier et les droit-de-l’hommistes professionnels, mais surtout pour les passionnés d’histoire, voici un article très documenté sur « les guerres de Vendée » :

Villiers, je pourrais vous en parler pendant des heures. Je le connais si bien et je l’aime tellement que j’en ai fait un personnage de roman. Pas pour lui rendre hommage ni lui faire plaisir, seulement pour en dire du mal, avec, toutefois, une certaine élégance dans le style (voir extrait plus loin). C’est pas bien ? Oh que oui ! c’est pas bien du tout pour un bon catholique comme moi, mais il est lui-même si méchant quand il veut, que l’on ne doit pas se priver de le malmener quand on peut. Or là, dans ce roman intitulé Au-delà des apparences, je m’en suis donné à cœur joie, à travers un certain Adrien de Frontigny qui lui ressemble comme un quasi-frère. Ce roman a eu un certain succès en Vendée, jusqu’au moment où Villiers et ses sbires ont tout mis en œuvre pour empêcher sa diffusion. Et quand un monsieur de son calibre [En 1986, Jacques Chirac, Premier ministre de François Mitterrand, en a fait son secrétaire d’État à la culture et à la communication. En 1991, fort de cette notoriété, Villiers a alors créé « Combat pour les valeurs » un mouvement très droitier, souverainiste et moralisateur.], qui règne en maître sur un département et bien au-delà, vous a dans le nez (et quel nez !), je vous prie de croire que vous êtes vite laminé.
Vous le preniez peut-être pour un gentil et un blagueur ? Détrompez-vous, quand M. Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, dit Philippe de Villiers, s’en prend à vous, à côté, la chasse aux sorcières, c’est une plaisanterie. Pas tendre l’aristo ! Risque-tout en plus, quitte à être mêlé à des affaires plus que troublantes. Par exemple, en 1988, celle du directeur général des services du département de la Vendée, qui, brutalement limogé par l’élu de son cœur (son ami Philippe !), s’est rien moins que suicidé dans le bureau de son maître, sans que l’on ne sache trop pourquoi. Des hypothèses en tout genre ont circulé, un livre est même paru (et fut illico retiré de la circulation) qui relatait ce fait divers plus ou moins passionnel. Bref, vous obtiendrez des explications auprès de l’ex-premier flic de France, au délicieux accent méridional, « l’homme qui voulait terroriser les terroristes », M. Charles Pasqua, l’associé de Philippe de Villiers au sein du Rassemblement pour la France (RPF), qui en sait plus que personne sur tout le monde. Lui, le cofondateur du Service d’action civique (le trop fameux SAC, une sorte de police parallèle, un nid de barbouzes gaullistes), dont le passé sulfureux se perd dans l’ombre, tant il est entouré de secrets. En 1999, justement, pour une question de gros sous, une querelle s’est installée entre Pasqua et Villiers, qui mit face à face le finaud de Vendée et le madré de Corse. Une nouille contre un macaroni, une scène d’un western spaghetti sans la musique d’Ennio Morricone. Inutile de vous dire que l’ami Charles n’a pas eu besoin de se montrer un tantinet menaçant envers la famille Villiers pour que son compère Philippe rende les armes, se réfugie dans son logis campagnard et se mette sous la protection d’un quarteron de policiers.

Quant à moi, pour revenir à notre sujet (la razzia sur mon roman Au-delà des apparences), hormis ma fougue et mon audace, je ne disposais d’aucune force de frappe pour riposter à l’homme par qui l’échec de mon livre est arrivé.

Et voilà ! On en revient toujours aux livres, et forcément aux miens puisque ce blog, qui est avant tout une formidable illustration de la liberté d’expression, a aussi pour mission de vanter les mérites de l’écrivain Jean-Pierre Raison.


Couverture de mon roman

Informations sur mon roman
(dont le « coup de cœur » de Jérôme Garcin dans Le Nouvel Observateur du 23-29 mai 2002) http://www.amazon.fr/Au-delà-apparences-Jean-Pierre-Raison/dp/291334352X

Extrait de mon roman

Au-delà des apparences, publié en mars 2002, a été écrit en 1999-2000. Il s’intitulait initialement Il faut sauver le soldat Henri Jaquelain. Ce passage sur Arnaud de Frontigny, la doublure de Villiers, a donc quinze ans d’âge, et il n’a pas du tout vieilli. Je le considère comme un morceau de bravoure, et je ne me lasse pas de le lire. J’ose espérer que vous partagerez mon point de vue. Je ne parle pas de bravoure au regard de la dangerosité du personnage, même si M. le Vicomte bénéficie d’un notable entregent, jouit d’une considérable influence et conserve une redoutable capacité de nuire. Non, je me situe sur un plan strictement littéraire, et je trouve que se dégagent de ces pages une force et un souffle qui aujourd’hui me bluffent. Certes, je suis encore capable d’accoucher d’aussi belles envolées, mais peut-être pas avec autant de sincérité et de profondeur que dans cet extrait de près de dix pages. Imaginez un André Malraux qui mettrait son éloquence au service de ce texte émouvant et déchirant.
Si l’occasion vous est donnée de reprendre cet écrit, soyez courtois et ayez l’obligeance de me citer en ajoutant le copyright (© Jean-Pierre Raison). Ce sera d’ailleurs pour vous la meilleure manière de vous protéger du sire de Villiers. Car moi, je ne crains rien, puisque, privilège du romancier, je m’abrite derrière le dénommé Adrien de Frontigny, un personnage qui n’existait pas avant que je veuille bien l’inventer. C’est cela un romancier, un monsieur qui a ce pouvoir de donner naissance à toutes espèces de personnages, y compris aux plus détestables dans lesquels je ne range pas « ce cher Philippe » que les aléas de la vie ont déjà suffisamment puni pour que je ne le voue pas en plus aux gémonies.

LA SALVE QUI POURRAIT TUER 
SI ELLE N’ÉTAIT PAS TIRÉE AVEC DES BALLES À BLANC 
(« BLANCS » COMME LES « INSURGÉS VENDÉENS DE 1793 »)

Le « petit beur vendéen » Philippe de Villiers, alias le vrai-faux « Vendéen de souche »,
Eh oui ! Pas « pur jus » ni bonne pâte, le petit LU, car ce filou de Villiers a des origines mélangées, on nage en pleine mixité. Vous pouvez signaler mes propos insoutenables, abjects et ignominieux aux grandes consciences et aux belles âmes qui vont s’empresser de hurler au racisme, à la xénophobie, à la franchouillardise et à la beaufrerie, sinon à la beaufitude (merci l’ami Cabu !). À ces gendarmes de « la pensée unique », ces pourchasseurs du « politiquement incorrect », ces ennemis de la liberté d’expression, tous des infâmes qui vont se faire royalement piéger en prenant la défense « d’une graine de facho qui, en Mai-68, avec ses compères petits-bourgeois Madelin et Longuet, maniaient la barre de fer face aux tenants de l’enclume et du marteau, les gauchistes issus du caniveau qui eux préféraient se saisir des pierres d’en bas au ras du pavé ». Phrase tirée de mon récit autobiographique intitulé L’écriture est une drogue dure — page 58. http://www.leseditionsdunet.com/autobiographie/1606-l-ecriture-est-une-drogue-dure-jean-pierre-raison-9782312014883.html          
celui dont les ancêtres ne se sont pas illustrés entre 1793 et 1796 durant les terribles guerres de Vendée, pouvait être légitimement fier d’avoir conçu et mis en scène la Cinéscénie du Puy du Fou. Certes, il avait réalisé cette fresque provinciale avec le concours de quelque 2000 bénévoles. À ce compte-là, mon cher Vicomte, j’en connais qui auraient déplacé des montagnes. Vous, après avoir créé le meilleur — cet éblouissant spectacle nocturne à vocation culturelle —, vous êtes tombé dans le pire en concoctant ce parc de loisirs à vocation historique, en train de devenir un grotesque et phénoménal « Villiers Land » qui défigure une superbe colline de notre haut bocage. Quand allez-vous raser les moulins et la chapelle de la butte des Alouettes ? Quand allez-vous déboulonner le sublime Archange qui surmonte le clocher de l’Église de Saint-Michel-Mont-Mercure, point culminant de notre département ? Pourquoi ne pas ériger sur nos coteaux de gigantesques éoliennes en forme de croix ou des antennes relais aux allures de tour Eiffel ? Pourquoi, enfin, ne pas édifier sur l’une de nos hauteurs ou sur l’un de nos promontoires, une statue en votre honneur et à votre gloire ?
Promis juré, je n’irai pas vomir au pied de votre monument, seulement déposer une foisonnante gerbe d’orties glanées dans un petit champ abandonné aux rêveurs, à l’écart de la civilisation marchande. Car, sans jouer à l’écolo bobo-baba cool, je suis quelqu’un qui respecte l’environnement et qui se pique d’aimer la nature sauvage, dans toute sa splendeur, et dans son plus simple appareil, telle qu’elle devait être à l’origine du monde, au temps d’Adam et Ève.

Votre bienheureux Jean-Pierre, un vrai Vendéen, celui-là !

Nota. Voir sur Internet